Virginie GRIMALDI "Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie"

C'est le troisième roman de l'auteure et le troisième que je dévore avec toujours le même enthousiasme et peut-être encore plus pour celui-ci qui brosse admirablement les sentiments familiaux, amoureux et filiaux. Je sais c'est ringard, qu'importe ce sont les bases fondamentales des vrais valeurs.
Pauline raconte sa vie de Femme, de Mère à un tournant de son existence, la séparation et le divorce d'avec Benjamin, son mari, mais aussi le père de son petit Jules et de la petite Ambre décédée à la naissance. Cette disparition cruelle va achever le couple.
Ses précédents livres m'avaient captivé, celui-ci me laisse sans voix, mais la tête pleine de pensées positives pour n'en citer que deux:
"Ce n'est pas parce qu'une histoire ne finit pas comme on le souhaite qu'elle finit mal!"
"C'est quand on est à l'apogée du malheur que l'on apprécie le plus le bonheur!"
Merci Madame Grimaldi pour toutes les émotions que vous faites partagé.

Alain DUBOS "La palombe noire"

Je découvre cet auteur originaire de la région, et pour moi, Landais d'adoption, il m'apporte au travers de "la palombe noire" une belle leçon de l'histoire de la haute-lande au début du XXème siècle, et plus particulièrement pendant la Grande Guerre.
Le conflit va bouleverser la riche famille Capestang qui règne sur la Chalosse et une partie de la Haute-Lande au sud de Sabres et Solférino. L'aîné prédestiné à prendre les rênes de l'immense domaine va revenir en 1916, officier mais dément et incapable de gérer le patrimoine familial au décès de son père. Son Cadet François est porté mort et disparu dans la Somme.
Finalement, Adrien, lourdement handicapé par la tuberculose adolescent, exilé dans les marais de Iéna en Haute-Lande, vivant en ermite, mais grâce à l'amour de Lise, exilée elle aussi, va reprendre confiance en lui et devenir le chef de famille, mais avec le coeur qui convient à ce monde rural exsangue au lendemain de cette boucherie mondiale.
Magnifique ouvrage des années 1990 plein de morale et d'amour, à consulter dans les rayonnages de notre étoffée bibliothèque!!!

Stéphane BERN "Lesz pourquoi de l'histoire"

Non seulement, Stéphane Bern sait intêrressé ses téléspectateurs quand il leur parle d'histoire et de monuments historiques, mais il captive également le lecteur dans la narration des faits ou anecdotes
de l'histoire de France ou étrangère.
Ce livre loin d'être rébarbatif accroche les lecteurs de tous âges, si j'osais, je dirais de 7 à 77 ans, tant l'oeuvre est pédagogue, simple de lecture, classé chronologiquement de l'antiquité à ce jour. Il convient aussi bien au féru d'Histoire qui y trouvera des réponses à certaines lacunes ou interrogations légitimes, qu'au novice en la matière qui s'initiera sans difficulté aux grandes dates et lignes de notre histoire de France et du monde.
Bravo, pour cet ouvrage, qui peut apporter un excellent soutien à nos jeunes collégiens et leur faire aimer cette matière de plus en plus souvent délaisser ou tronquer!!!

Aurélie VALOGNES "Au petit bonheur la chance!"

L'auteur dont je viens de lire, après ses trois premières comédies, le quatrième roman m'a à nouveau enthousiasmé avec la nostalgie en plus des années sixties et seventies, les plus belles des trente glorieuses à mon sens. Jean le héros de l'histoire, calqué sur le père de la romancière, élevé lui-aussi par sa grand-mère, ramène le soixantenaire que je suis, dans les merveilleux souvenirs de son enfance.
Vous retrouverez dans ce roman attachant et émouvant, la vie rurale des années 60-70, avec ses valeurs et ses traditions, sa vie simple, parfois austère, mais ou un petit rien apporte un peu de bonheur. Cette époque après-guerre, en plein bouleversement technologique avec l'apparition dans les foyers modestes des premiers téléviseurs, téléphones, réfrigérateurs...etc... ou celui qui savait attendre appréciait d'autant plus ces améliorations de la vie quotidienne.
Enfin, Aurélie Valognes signe là un roman riche en sentiments ( amour filial, amitié intergénérationnelle, respect, culte des défunts...) ou nous nous ressourçons au travers de l'enfance cahotique de Jean, mais à l'heureux dénouement et qui forgera l'homme au grand coeur qu'il va devenir.
Madame Valérie, Chapeau bas, vous signez là une merveille qui m'a beaucoup ému!!!

Baptiste BEAULIEU "La ballade de l'enfant gris"

   L'auteur, jeune médecin généraliste, s'est sans aucun doute inspiré d'un vécu de sa vie professionnelle dans le suivi et l'accompagnement d'un très jeune garçon atteint d'un mal incurable.
   Après ces deux premières oeuvres déjà consacrées au milieu médical : Voilà, les 1001 vies des urgences(2013) et, alors vous ne serez plus jamais triste (2015) & son blog "Alors Voilà" pour réconcilier soignants et soignés; il nous emmène en pédiatrie avec le Docteur Jo au chevet de No sept ans et à la découverte de l'histoire complexe de Maria,sa maman, trop souvent absente à son goût.
   Accrochez-vous, âme sensible, cette lecture est âpre et décapante de vérités, mais nous montre le vrai visage du malade, de sa famille et du soignant.

Liane MORIARTY "Petits secrets, grands mensonges"

     Ce second livre de l'auteur après le best-seller "le secret du mari" retourne dans les banlieues huppées des beaux quartiers australiens avec leur "petits secrets et leurs grands mensonges".
     Les romans de Liane Moriarty sont décidément longs à se mettre en place, mais son grand talent nous fait patienter le temps de planter le décor.
     Il reste en mémoire quand on le referme une belle éloge à l'Amitié avec un a majuscule, mais aussi la triste réalité de la méchanceté sous toutes ses formes et le non-respect de la présomption d'innocence même vis à vis d'un enfant. Un écrivain à lire sans modération.
     Son troisième roman sort actuellement chez Albin Michel, souhaitons lui d'être à nouveau d'une rare finesse de psychologie...

Marcel PAGNOL "L'eau des collines: Jean de Florette & Manon des sources"

J'ai toujours été un amoureux inconditionnel des films de Pagnol ( La trilogie:Marius, César et Fanny, La femme du boulanger, la fille du puisatier, la gloire de mon père...etc...) sans jamais en avoir lu un seul roman intégral. C'est chose faite avec les deux volumes de "l'eau des collines".
Et dés les premières pages, vous entendez les cigales chantées, vous  sentez le souffle du mistral et l'odeur de la lavande et du romarin; mais derrière cette belle carte postale se cache une histoire douloureuse digne de la dureté du monde rural, des hommes de la terre parfois rustres et sournois. Une histoire de crime tragique qui coûtera la vie à Jean le bossu, puis avec le châtiment au travers de la vengeance de Manon, la petite fille en réalité du papet Soubeyran.
J'ai été conquis par cette ode provençale et heureux de constater combien l'oeuvre cinématographique avait respecté scrupuleusement le roman du chantre d'Aubagne et de la Provence.